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Histoire de Montdidier
Livre I - Pièce justificative 41

par Victor de Beauvillé

Pièce justificative 41

Lettres patentes du duc de Bourgogne en faveur des habitants de Montdidier.

1475.

 

Charles par la grâce de Dieu duc de Bourgogne, de Lothier, de Brabant, de Lembourg et de Gueldres, comte de Flandre, d'Artois, de Bourgongne, palatin de Haynault, de Hollande, de Zellande, de Namur et de Zutphen, marquis du saint Empire, seigneur de Frise, de Salin et de Malines. A tous ceux qui ces presentes lettres verront salut. De la part de nos bien aimés les maire jurés et eschevins de nostre ville de Montdidier au nom de toute la communauté d'icelle, nous a été exposé, comme par autres nos lettres patentes données en l'an 1465, que lorsque les manans et habitans de nostre dite ville se misrent liberalement et de leur bon vouloir en nostre obeissance, et pour les causes et raisons y contenues, nous leur consentismes et accordasmes prendre et lever deux sols parisis de creue sur chacun minot de sel qui se vendroit et distribueroit en nostre grenier a sel dud' Montdidier, outre et pardessus nostre droit de gabelle que y prenions, le temps et terme de dix ans commencans aud'. an, et entre suivans l'un et l'autre duquel droit lesd' manans et habitans ayent joy et possessé jusques au mois de juillet dernier passé que nos dites lettres expirerent. Et il soit que au moien des guerres et divisions passées, mesmement de la grande et piteuse demolition de nostre dite ville faite par les Francois .  .  .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   . de murailles et de maisons, icelle nostre d' ville est totalement desnuée de gens, et a present comme inhabitée et n'est apparent que en brief temps les d' exposans se puissent amaisonner, ne reediffier pour la pauvreté d'eux, combien qu'ils ayent vouloir et affection de ce faire, si de nostre grace ne leur est sur ce pourveu, en nous requerant très humblement que notre plaisir soit leur renouveler nosd. lettres ci dessus mentionnées pour semblable terme de dix ans, au moyen de laquelle chose ils espèrent soub nostre bon vouloir et plaisir retourner aud'. Montdidier, et eux y rediffier, et sur ce leur faire expedier nos lettres patentes, en tel cas pertinentes. Pour ce est-il, que Nous ces choses considérées et la grande misere et ruine de nos subjets adommagés par la guerre, et afin que lesdits exposans se puissent tant mieux amaisonner, et ayent le meilleur courage de retourner en nostre dite ville, et y demourer nos bons, vrais et loiaux subjets comme a tousjours se sont demontrés enver nous, ausd' maire jurés et eschevins inclinans à la supplication et requeste qui sur ce nous a esté faite de leur part, Avons accordé, ootroié et consenti accordons octroions et consentons et de grace speciale par ces presentes donnons congié et licence qu'ils puissent du jour que nos autres lettres d'octroy dont dessus est fait mention expireront, le temps et terme de dix ans entiers, et entre suivans l'un et l'autre, par eux et leur commis à ce, prendre et lever les deux sols parisis sur chacun minot de sel qui sera vendu et distribué en nostre d' grenier à sel de nostre dite ville de Montdidier, pourveu que nos deniers de gabelle et autres que y prenons nen soient aucunement retardés ny empeschés pour les deniers qui en viendront emploier et convertir en reparations, retenues et fortifications plus necessaires d'icelle ville et non ailleurs ; sur peine de les recouvrer sur lesd'. maire, jurés, eschevins et leurs commis, lesquels seront tenus de rendre bon et loial compte de la recette et dispense desd' deux sols de creue sur chacun minot de sel par devant nos gens et commis a ce toutes les fois que requis en seront, pourveu toutesfois que en cette grace et octroy soient participans les religieux, prieur et couvent dudit Montdidier en ce qu'ils sont tenus faire et retenir en la fortification de la d' ville. Si donnons en mandement a nostre gouverneur et bailly dud' Montdidier et Roye et a tous nos autres justiciers officiciers et subjets, qui ce peut et pourra toucher et regarder leurs lieutenans et chacun d'eux en droit soy que de notre presente grace et octroy ils fassent, seuffrent et laissent lesd. de Montdidier durant le temps et par la manière que dit est pleinement et paisiblement joir et user sans aucun destourbier ou empeschement au contraire. En témoin de ce nous avons fait mettre nostre scel à ces presentes. Donné en nostre ville de Péronne le vingt septiesme jour de novembre l'an de grace mille quatre cent soixante quinze.

Signe sur le reply par monseigneur le duc à la relation du conseil.

Conroy.

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