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Histoire de Montdidier
Livre II - Chapitre I - Section II

par Victor de Beauvillé

Section II

Sonnerie célèbre

Voûtes

Orgue

Chaire

 

Avant la Révolution, la sonnerie de Saint-Pierre était en grande réputation dans la province. « Ce clocher, » dit Scellier, « renferme huit cloches qui sont sans contredit des plus d'accord et des plus harmonieuses du pays : c'est une octave juste, et la sonnerie qui se fait quelquefois à cinq cloches aux tems des festes solemnelles, et que les sonneurs sont un peu échauffés de la liqueur qui leur est favorite, est si agréable que les voyageurs qui se trouvent à la hauteur de la ville, et qui l'entendent, s'arrêtent souvent tout court pour en goûter plus parfaitement l'harmonie. »

Six de ces cloches avaient été fondues en 1535 et accordées selon l'art de la musique ; le métal avait coûté 999 liv. (3,300 francs). Cette somme fut avancée par Pierre Cauvel de Carouge, maïeur de Montdidier, et par Adrien de Bertin, père du premier lieutenant général au bailliage de ce nom ; deux fondeurs d'Amiens et un d'Abbeville vinrent les visiter l'année suivante : la plus grosse fut refondue en 1537, et son poids augmenté ; il en coûta 14 liv. de façon. Deux autres cloches furent coulées en 1714, avec un canon crevé qui se trouvait sur la plate-forme de la tour du Moulin-à-Vent : selon la tradition, ce canon aurait éclaté à force de tirer sur les troupes de Jean de Werth. En 1793, les cloches de Saint-Pierre furent envoyées à la fonderie et transformées en gros sous et en canons ; peut-être celui qui avait repoussé Jean de Werth, reprenant sa première forme, servit-il, après avoir longtemps réjoui les oreilles de nos pères, à foudroyer les Autrichiens dans les plaines de Fleurus : que cette pensée nous console de la perte de la sonnerie de Saint-Pierre. Il ne serait pas impossible que la grosse cloche fût d'origine montdidérienne, car il y avait dans notre ville des fondeurs en réputation. Le 1er août 1621, les habitants de Breteuil y firent refondre les six cloches de l'église paroissiale de Saint-Jean-Baptiste, détruite par un incendie le 7 avril de l'année précédente ; elles pesaient huit mille huit cents livres, et furent payées à raison de 20 écus les cent livres. Le carillon était touché de père en fils par la famille Valois, qui s'était acquis dans l'emploi de carillonneur une certaine célébrité : « Ce qui est encore à admirer de ces cloches, » fait observer Scellier, « c'est le carillon, qui n'a pas son semblable dans les environs. Une famille de la paroisse, nommée Valois, qui en a l'administration depuis longtemps de père en fils, sçait si bien en ajuster les tons et la cadence qu'elle joue dessus toutes sortes d'airs. Il n'en paroist pas de nouveau qu'aussitôt elle ne les produise au contentement d'un chacun. Il arrive mesme quelquefois que le petit peuple et la petite jeunesse dansent au son de ce carillon avec autant de facilité qu'ils feroient au son des Huttes ou des violons. »

Le carillon de Saint-Pierre a eu le privilége d'exciter la verve poétique d'un de nos compatriotes. Honoré le Febvre, officier de la maison de la reine, composa sous le titre de : Ecclesiæ divi Petri Montisdesideriani campanarum motor, une pièce de vers latins insérée dans le tome X du recueil intitulé : Les amusements du cœur et de l'esprit. Paris, 1741, in-12. Cette bluette de quatre-vingt-quatre vers est d'une entente assez pénible, nous n'en donnerons qu'un court extrait ; le carillonneur commence par faire connaître ses cloches, leur nombre, leur figure :

Jam pridem octo meis natarum est credita curis
Officiosa cohors : similis quas forma sorores
Arguit, idem habitus studiumque est omnibus unum
Corpore præstante cunctas supereminet una ;
Ast aliis aliæ decrescunt usque minores.

Il décrit ensuite l'endroit où elles sont placées :

Insano procul a strepitu et popularibus auris
Sublimi manet æde ; suum haud sua deserit hospes
Hospitium  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

Il indique les différents usages de ses cloches, la manière dont il s'en sert, les sons graves ou gais, tristes ou joyeux, qu'il sait en tirer ; il termine en disant que ces cloches sont toute sa fortune, son seul patrimoine, mais qu'il sait convertir en or solide les sons multipliés et le bruit fugitif qui satisfont la vanité de ses clients :

Has liquere mihi patres, artemque regendi :
Predia sunt voces, patrimonia, census et omnis
Dant victum vestemque : sono queis solvo penates ;
Nam vario sonitus pretio, prout postulat usus
Vendo multiplices ; industria nostra metalli
Fictam sic vocem solidum convertit in aurum.

Les Romains, heureusement pour eux, n'ayant jamais connu les carillons, il était presque impossible d'exprimer en latin d'une manière parfaitement intelligible le mécanisme de cette redoutable harmonie. Plusieurs mots sont détournés de leur véritable signification, ce qui rend quelquefois la pensée de l'auteur difficile à saisir. Il a lutté avec esprit contre les obstacles, mais notre compatriote eût mieux fait de se servir de sa langue maternelle : il aurait eu un plus grand nombre de lecteurs, et sa réputation se serait étendue. La traduction en prose, placée en regard de l'original, est lourde, diffuse et obscure.

De ces huit cloches, l'orgueil et les délices de nos pères, et qu'ont chantées les poëtes, une seule a bravé l'injure du temps et les outrages de l'homme ; elle a 1m,46 de diamètre et 1m,30 de hauteur ; elle pèse, dit-on, plus de 1,900 kilogr. ; autour on lit cette inscription qui forme deux lignes de belles lettres gothiques :

Au mois dapvril mil cinq cens quarante deux Marie suis nomee a lhonneur et louenge de Dieu et pour leglise et paroisse et paroissiens Sainct Pierre de Mon-didier.
Dieu leur boitte la paix.

Cette date de 1542 ferait croire que la cloche a été refondue une seconde fois. Au bas se trouve le Christ en croix, avec la sainte Vierge et saint Jean, à ses côtés ; sur la croix historiée est écrit : Ave Maria. On voit sur la cloche plusieurs médaillons représentant saint Georges, saint Martin, saint Michel, saint Nicolas, saint Firmin, sainte Catherine, et deux anges supportant une cloche avec un nom illisible au-dessous, peut-être est-ce celui du fondeur. On remarque différentes armoiries, parmi lesquelles celles de Jean Coullet, avocat du roi : un chevron accompagné en chef de deux étoiles, et d'une mouche d'hermine en pointe ; celles de Charles Chanleu, notaire : un chevron accompagné en chef de deux quintefeuilles, et en pointe d'un enfant nu ayant une main dans son derrière et tenant l'autre en l'air ; autour d'une pièce de monnaie aux armes de France, on lit : Vive le noble roi de France ! Les armoiries et les médaillons n'ont pas tous le même relief ; le riche entourage fleurdelisé et les ornements multipliés qui recouvrent là cloche en font un véritable objet d'art : le son en est fort beau et s'entend de très-loin.

L'église du Sépulcre ayant jugé convenable, en 1841, de renouveler sa sonnerie, celle de Saint-Pierre ne crut pas devoir rester en arrière de sa succursale, et, par suite de la petite rivalité qui existe entre elles, trois cloches furent commandées à M. Cavillier, fondeur à Carrepuis, près Roye ; elles pèsent 2,984k,5, et ont côuté 10,225 fr. 65 c., soit 3 fr.20 c. le kilogr., et 587 fr. 25 c. pour les accessoires : c'est 10,000 francs mal employés. Que de choses plus importantes n'y avait-il pas à faire à l'église ! La plus forte cloche pèse 1,305 kilogr. ; la seconde 928 kilogr. ; la troisième 751k,5. Mgr Mioland, évêque d'Amiens, vint en faire la bénédiction le 21 juillet 1842.

Sans approuver le décret du 30 juillet 1793, concernant la suppression des cloches, on ne peut néanmoins s'empêcher de reconnaître qu'il était parfaitement fondé à dire : que les cloches multipliées sont tout à la fois un luxe puéril et nuisible à la tranquillité publique ; qu'une seule cloche est suffisante pour appeler aux cérémonies du culte. Lorsque les cloches de Saint-Pierre et du Sépulcre sonnent en branle, c'est un bruit assourdissant ; l'argent dépensé ainsi en pure perte aurait été cent fois mieux utilisé à réparer le portail ou à payer les dettes de la fabrique. Dans le campanile qui surmonte la coupole, il y a une petite cloche qui porte la date de 1743 ; elle pèse 167k,5, et sert de timbre à l'horloge ; celle-ci a été fournie en 1846 par Renard, mécanicien à Ferrières : il faut la remonter chaque jour, ce qui est fort assujettissant. L'entrée du campanile est assez difficile ; on n'y arrive qu'en soulevant une trappe, et on doit bien prendre garde de se laisser tomber du haut en bas ; c'est cependant le seul point d'où l'on puisse découvrir la ville et la campagne, car le clocher est hermétiquement fermé.

Le comble de l'église, fait en 1503 par Simon Pecoul, charpentier, fut refait en 1526 ; il n'a rien de remarquable. Pour avoir été reconstruit à deux époques si rapprochées, il faut supposer qu'il avait eu considérablement à souffrir lors de la prise de Montdidier par le duc de Norfolk (1523). Ce qui doit attirer l'attention de l'amateur qui visite cette partie de l'église, c'est une grande fenêtre inachevée, large de 3m,36, et haute de 3m,45 à la naissance de l'arc. Elle est élevée au-dessus des arcades de la nef centrale, et indique la hauteur et la disposition que l'église aurait présentées intérieurement, si l'on avait suivi les premiers plans. La couverture de Saint-Pierre est de tuile, mais depuis 1845 on y substitue l'ardoise. Le 31 décembre 1473, un coup de vent l'emporta presque entièrement. A cette époque, le mille de tuiles se payait 26 sols, un cent de vannaux 15 sols, deux faîtières 1 sol. Le toit est mal établi ; les eaux, faute d'écoulement s'amassent au-dessus des chapelles, et y causent des dégradations.

Bâtie dans le haut de la ville, presque sur le bord du rocher, l'église Saint-Pierre produirait de loin un bel effet, si des maisons ne masquaient sa façade. Jusqu'au seizième siècle, l'espace qui se trouve entre le portail et le rocher était vide et formait une place terminée par un simple parapet ; de cette place, une poterne conduisait dans le faubourg Becquerel.

Lorque l'on entre à Saint-Pierre, on est frappé de la grosseur démesurée des piliers, comparée à leur peu d'élévation, et on se demande comment l'architecte a pu construire un édifice aussi massif, aussi contraire à toutes les règles du goût. Nous en avons déjà indiqué la raison plus haut, l'église actuelle n'est que l'ébauche grossière de ce qu'elle eût été si des changements successifs n'étaient venus altérer le projet originairement conçu. Une rangée de fenêtres, placées comme nous l'avons dit au-dessus des arcades de la nef centrale, devait lui donner une élévation convenable ; la fenêtre que l'on voit dans le comble peut donner une idée de l'aspect qu'aurait offert l'intérieur de l'église.

La disposition des voûtes ajoute encore à la lourdeur de l'édifice : elles vont en s'abaissant depuis le portail jusqu'au fond du sanctuaire ; à l'entrée de l'église, elles sont à 14m,25 au-dessus du sol, et au maître-autel il n'y a plus que 11m,45 de hauteur. Le fléau des guerres s'opposa à ce que l'église reçût le développement qu'elle comportait. Le quinzième siècle fut fatal à notre cité. On n'élève pas une église sans argent, et que pouvait-on exiger d'une ville qui, dans l'espace de dix ans, avait été prise et reprise quatre fois, brûlée deux fois, rasée jusqu'au sol, et réduite à compter à peine trois cents habitants ?

Les voûtes datent de l'époque la plus malheureuse de Montdidier ; elles ont été refaites en 1465-1466. Pour cette reconstruction, on ne s'en rapporta pas uniquement aux ouvriers de la ville ; des maçons de Roye, d'Amiens et d'Arras furent mandés afin d'examiner les voûtes, de donner leur avis et d'évaluer la dépense. (Pièce just. 64.) Un prédicateur étranger, qui était venu cette année à Montdidier, fit présent, pour cette réédification, des honoraires qu'il avait reçus : « De vénérable et discrepte personne monsieur frère Jehan Mamert qui prescha en la dite esglise Sainct-Pierre touchant aucunes bulles qu'il avoit apportées lequel de sa voullenté donna et aumosna à icelle esglise pour et en avanchement de faire et commenchier les voultes d'icelle esglise la somme de XLVIIIs qu'il avoit fait cueillir pour lui avant icelle esglise durant son dit prescheure, pour ce..... XLVIIIs. »

De pareils secours étaient insuffisants ; les voûtes actuelles ne devaient être que provisoires ; mais ce provisoire a duré des siècles. Cette même année 1465-1466, Jean Cadé, doyen de Montdidier, fut obligé d'obtenir un mandement de l'évêque d'Amiens pour contraindre les paroissiens à élire des marguilliers, personne ne voulant accepter ces fonctions, ni même procéder à une élection.

L'intérieur de l'église se compose d'une nef et de deux bas-côtés bordés de chapelles dans une partie de leur longueur ; deux chapelles terminent les collatéraux.

La longueur de l'édifice est de 49m,30.

La largeur, de 24m,40.

La hauteur, à la seconde travée, de 12m,25.

La voûte est supportée par dix piliers de 1m,50 de diamètre, distants les uns des autres de 4m,50 ; le premier à droite est plus gros, il a 5m,20 de circonférence. Il était, il est vrai, destiné à supporter le clocher ; mais on aurait pu se dispenser de lui donner des proportions aussi exagérées. Des nervures allégeaient ces piliers et les rendaient plus sveltes ; en 1713, une main profane les fit disparaître, et enleva aux piliers leur caractère architectural ; ils ne présentent plus maintenant qu'une masse informe. Les deux bénitiers de marbre rouge de Languedoc, placés contre les premiers piliers, ont été payés, en 1714, 40 liv. chacun.

Les bas-côtés sont éclairés par quatorze fenêtres d'inégale dimension, dont deux se trouvent à droite et à gauche du portail. Une seule a conservé ses meneaux et le réseau de son tympan. Les fenêtres étaient anciennement ornées de verrières qui tempéraient l'éclat de la lumière et dissimulaient les défauts de l'édifice ; il n'en reste plus que le souvenir. Une de ces verrières, exécutée en 1471, représentait la Conversion de saint Paul. En 1474, on paya à Gannain Dujardin, voirrier, demeurant à Péronne, Lsols par l'advis et mesme par l'ordonnance de Laurent de Béthencourt, maire, Jehan Cailleu et autres pour une petite vitre par luy mise à la cappelle Saincte-Barbe ; en 1475, Gilles Coquin, voirrier, demeurant à Noyon, remit  à neuf les vitraux du chœur, ceux des chapelles de Saint-Nicolas et de Saint-Antoine, ainsi que la verrière derrière les orgues. (Pièce just. 65.)

Il y avait un orgue à Saint-Pierre dès 1473 ; l'organiste, appelé Jacques le Prévost, touchait 16 sols par an ; le buffet, placé entre le pilier de la chaire actuelle et le premier pilier du chœur, avait quatre pieds. Les réparations continuelles qu'il nécessitait firent prendre la résolution d'en construire un autre : au mois d'avril 1667, on traita avec Philippe Picard, facteur à Noyon, pour un nouveau jeu de huit pieds, composé de trois claviers, un pour le grand jeu, un pour le positif, et un autre pour l'écho, avec désignation de tous les tons, flûte, bourdon, prestant, cimbales, rossignol, voix humaine, etc., moyennant la somme de 2,900 liv. et le plomb de l'ancien orgue, qui pesait deux cents livres. Picard s'acquitta de ce travail avec une telle perfection que les connaisseurs qui passaient à Montdidier ne manquaient pas d'aller admirer son ouvrage. Le buffet étant trop petit, et la place trop restreinte, il fut décidé que le nouvel orgue serait posé au-dessus du portail, et que l'on ferait une boiserie neuve, en conservant de l'ancienne ce que l'on pourrait. Antoine Manchuette, Claude Bragnot et Gaspard Riguet se chargèrent de l'entreprise pour la somme de 1,100 liv. : Manchuette était considéré seul comme bon et garant de l'ouvrage ; les deux autres étaient regardés comme bien délicats. Faute de précaution, Manchuette se tua en démontant les orgues. Ses associés, moins habiles probablement, ne purent donner à l'ouvrage le fini qu'on désirerait. Le buffet est écrasé par de grosses guirlandes de feuilles pendantes et fortement en saillie ; à chaque extrémité sont des instruments de musique ; l'ensemble présente trois tourelles coiffées de clochetons, et réunies par deux champs surmontés d'enfants assis et donnant du cor. La tribune est d'une longueur démesurée ; les panneaux couverts d'arabesques qui sont sur les côtés proviennent du premier buffet. Le jeu d'orgue a été restauré à la fin du siècle dernier par Charles Dallery, d'Amiens, auteur de découvertes industrielles dont d'autres ont recueilli l'honneur et le profit ; il a besoin maintenant de quelques réparations.

Pendant la Révolution, on voulut supprimer l'orgue ; mais l'organiste Boissard, passionné pour son instrument, en obtint la conservation, en s'engageant à exécuter des airs patriotiques qui récréeraient les Citoyens et accompagneraient le chant des fêtes nationales. Son offre fut acceptée ; la Marseillaise et le Ça ira, touchés à propos, sauvèrent l'orgue de Saint-Pierre d'une destruction imminente. A l'époque où le serment civil fut exigé des membres du clergé, Boissard devint, sans s'en douter, le héros d'une pièce de vers qui circulait de main en main, et dans laquelle on attaquait vivement la conduite de l'abbé Turbert, curé de la paroisse ; elle avait pour titre : Satire contre les prêtres constitutionnels de Saint-Pierre et des autres officiers de ladite église, en laquelle est inséré l'éloge de Boissard, organiste, comme anticonstitutionnel.

La chaire est peu remarquable ; l'escalier est orné, si l'on peut se servir de ce mot, de cariatides très-médiocres ; sur la cuvette, dans de petites niches, sont représentés en trois quarts de relief saint Jean, saint Pierre, saint Paul, et un quatrième personnage qu'à son bâton l'on doit supposer être l'apôtre saint Jacques ; ils sont séparés par des cariatides semblables à celles de l'escalier. Ce travail fut exécuté vers la fin du seizième siècle, aux frais de Jeanne Pavie, parente de Michel Pavie, comme l'indiquait cette inscription : Joannes Pavia me decoravit ; ses armes étaient au dossier. L'abat-voix est moderne. La chaire se trouvait autrefois appuyée contre le pilier opposé à celui où elle est maintenant ; elle fut changée de place lorsqu'on transporta l'orgue de la nef au-dessus du portail. Elle a été barbouillée, il y a quelques années, d'une couleur jaune d'œuf, ayant la prétention d'imiter le chêne, affreux badigeonnage contre lequel nous nous élèverions fort, n'était le mauvais état de la chaire. Le banc de l'œuvre a été fait en 1835, et se compose de quatre stalles de bois tout unies ; la sculpture du dossier, ouvrage des frères Duthoit, d'Amiens, est de la plus grande simplicité ; elle a coûté cependant 190 francs.

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