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Histoire de Montdidier
Tables et suppléments

par Victor de Beauvillé

SUPPLÉMENT.

Tome II, page 19, ligne 32, après ces mots : N'est pas compris, ajoutez :

Dans la session du conseil général de la Somme de 1857, mon frère obtint de ses collègues qu'une somme de 200 fr. serait affectée à l'établissement d'une grille. Le tombeau de Raoul de Crépy est classé au nombre des monuments historiques.

 

Tome II, page 23, ligne 12 : Qu'elle occupe, ajoutez :

Cette verrière était en dernier lieu à la fenêtre du fond du chœur de l'Hôtel-Dieu ; nous ne savons en quelle année elle y fut transportée. En 1740, époque à laquelle écrivait Scellier, elle se trouvaità la première vitre sur la droite en entrant, et à la fenêtre du fond il y avait une verrière aux armes de la famille de Mailly.

 

Tome II, page 80, ligne 17, lisez : Au mois de septembre 1857, la chapelle de Saint-Nicolas fut transformée en chapelle du Sacré-Cœur, et le beau tableau qui la décorait depuis plus de deux siècles dut céder la place à un retable de pierre sculpte dans une fabrique d'Angers : à en juger par ce spécimen, les artistes angevins ne sont pas supérieurs aux artistes picards. Le tableau de Saint-Nicolas se trouve actuellement en face de la chapelle, mais il est mal éclairé et échappe à l'attention des visiteurs. Respectons les œuvres de nos pères, si nous voulons qu'on respecte les nôtres.

Les vitraux de couleur du bas-côté gauche ont été exécutés au Mesnil-Saint-Firmin, et posés après la grêle violente du 5 juillet 1857.

 

Tome II, page 87, ligne 35 : Occupent maintenant, ajoutez : Auparavant la chapelle du tombeau était fermée, et jusqu'en 1761 on n'y entrait que par une petite porte.

 

Tome II, page 236, ligne 16, après ces mots : Et à l'éclat de la ville, ajoutez :

Il y a peu d'années, un collége, soutenu par la caisse diocésaine, fut fondé à Roye : c'était une faute de la part de l'autorité supérieure ecclésiastique, qui, ayant déjà sous sa direction le petit séminaire de Saint-Riquier, n'avait pas besoin d'un second établissement du même genre. Le collège de Roye (si on peut lui donner ce nom, puisqu'on n'y professe que jusqu'à la troisième) placé entre ceux de Péronne, de Noyon et de Montdidier, n'a aucune chance d'avenir, et cependant, sans pouvoir subsister par lui-même, il fait tort aux maisons voisines. Le collége de Montdidier surtout en éprouvait un préjudice qui, joint à l'augmentation du prix de toutes les denrées, faisait craindre sérieusement pour son existence. Des pourparlers eurent lieu avec l'évêque d'Amiens à l'époque de son entrée à Montdidier en 1857, et, sur l'assurance donnée par Mgr Boudinet de prendre le collége sous sa protection, et même de l'aider de secours pécuniaires, le conseil municipal, dans la séance du 13 mars 1857, vota, en faveur de cet établissement, une subvention annuelle de 3,000 fr., pour un laps de temps qui n'excéderait pas dix années.

C'est la première fois que la ville est obligée d'en venir à cette dure extrémité, et pour son modique budget la charge est lourde ; mais il s'agissait de conserver ou de perdre le collége, et, en présence d'une pareille alternative, il n'y avait pas à hésiter. Il serait à souhaiter que le prix de la pension, qui a été abaissé à 400 fr. pour soutenir la concurrence avec la maison de Roye, fût porté au moins à 600 fr. ; nous n'avons pas besoin d'en exposer les motifs, chacun les comprend.

 

Tome II, page 352, ligne 19, après ces mots : Route de Roye, ajoutez : Le 13 août 1857, le conseil municipal vota, à l'unanimité, la cession gratuite d'une partie de la promenade pour établir le débarcadère du chemin de fer, à traction par des chevaux, projeté entré la station de Breteuil et Montdidier. Ce serait, cette fois, une mesure d'utilité publique incontestable ; mais quand le projet s'exécutera-t-il ?

 

Tome II, page 414, ligne 2, ajoutez : La contenance actuelle du cimetière est de 1 hectare 31 ares 50 centiares.

 

Tome III, page 57, ligne 9, après : Qu'il ne disparaisse prochainement, ajoutez :

Lors de sa première visite pastorale, Mgr Boudinet se rendit à Saint-Martin, et monta dans la modeste chaire, honneur dont elle était privée depuis longtemps (3 mars 1857). L'état d'abandon de l'église et la bonne volonté des habitants du faubourg touchèrent vivement notre nouvel évêque : d'après ses ordres, on y a chanté le salut et fait une instruction tous les jeudis du carême, et la messe y a été célébrée plusieurs fois.

L'empressement des habitants à profiter des moyens de sanctification mis à leur disposition fut un sujet d'édification générale ; aussi était-il d'abord question de faire l'office à Saint-Martin tous les dimanches. Dans cet espoir, le propriétaire et les anciens paroissiens, aidés de quelques personnes de la ville, firent exécuter des réparations urgentes : le clocher fut reconstruit, l'intérieur de l'église décoré convenablement ; enfin il faut espérer que nous n'aurons pas une ruine de plus à déplorer.

 

Tome III, page 228, ligne 8, ajoutez : Le livre des sacrements, avec notices historiques et poëme sur chaque sujet, accompagné d'extraits des Pères de l'Église et des orateurs de la chaire catholique, par Galoppe d'Onquaire. Paris, Maillet-Schmitz, 1857. In-8° et in-12

BIOGRAPHIE.

Tome III, page 175, ligne 10, ajoutez :

La vie du révérendissime père François Blanchart, supérieur général des chanoines réguliers de la congrégation de France et abbé de Sainte-Geneviève de Paris. Dédiée au père Morin, supérieur général, etc. A Château. 1688, par F. le Royer.

Manuscrit in-folio de 94 pages, cité dans la Bibliothèque historique de la France, n° 13,609, et conservé aujourd'hui à la bibliothèque de Sainte-Geneviève ; le même établissement renferme un double de ce manuscrit. Ces deux volumes ne sont que des copies, mais l'un porte des corrections de la main de l'auteur.

Ce travail parut insuffisant au P. le Royer, et, plein d'admiration pour le supérieur général, qui avait été l'ornement de son ordre, il se remit à l'œuvre et composa une nouvelle Vie du P. Blanchart, beaucoup plus étendue que la première et dont la Bibliothèque historique de la France ne fait pas mention ; elle est intitulée :

La vie du révérendissime père François Blanchart, abbé de Sainte-Geneviève de Paris, troisième supérieur général des chanoines réguliers de Saint-Augustin, congrégation de France, et de tout l'ordre du Val des Écoliers, où l'on voit l'histoire de la réforme de plus de cinquante maisons de l'ordre unies à la congrégation.

Deux forts volumes in-folio, écrits entièrement par le Royer. L'ouvrage, qui fait encore partie de la bibliothèque de Sainte-Geneviève, est dédié au P. Polinier, supérieur général, auquel il fut présenté le jour de Saint-Jean l'Évangéliste, 1713.

Suivant le Royer, Blanchart serait né à Amiens, en 1606, de parents plus nobles par leurs vertus que par leur sang. Son père se nommait Jean Blanchart, sa mère Monique Vassart. D'après le P. Daire, au contraire, Blanchart aurait vu le jour à Montdidier ; Scellier le déclare aussi notre concitoyen, et rapporte une particularité qui vient à l'appui de son assertion. « La mère de Blanchart, » dit-il, « qui a vécu un grand âge dans la paroisse du Saint-Sépulcre de Mondidier, a reçu jusqu'à sa mort une pension plus qu'alimentaire de la maison de Sainte-Geneviève, qui ne pouvoit voir la mère d'un fils qui tenoit un rang si relevé et dont il étoit si digne, souffrir et vivre dans la misère. »

J'ai voulu éclaircir ce point de controverse biographique en compulsant les registres de baptême de l'année 1606, déposés aux hôtels de ville d'Amiens et de Montdidier ; malheureusement il manque plusieurs registres, et la vérification est impossible.

Blanchart n'avait que neuf ans lorsqu'il entra à Saint-Acheul en 1615. Après avoir terminé ses études, il y fit son noviciat et sa profession en 1622 ou au commencement de 1623 ; puis il sortit de Saint-Acheul pour embrasser la réforme à Saint-Vincent de Senlis, au mois de juin 1625, et fit une nouvelle profession à Sainte-Geneviève de Paris, le 9 août 1626. Ses qualités ne tardèrent pas à le faire distinguer : à vingt-trois ans il fut nommé maître des novices, et à vingt-quatre ans prieur de Sainte-Catherine de Paris. Trois ans après il fut investi des fonctions de prieur de Saint-Denis de Reims, enfin il fut élevé à la dignité de supérieur général n'étant âgé que de trente-huit ans, et, pendant vingt-six années, neuf élections successives vinrent le confirmer dans ce poste éminent.

Le portrait de Blanchart a été gravé par Nanteuil en 1673, in-folio, il est fort beau.

Notre compatriote a composé un grand nombre d'ouvrages de dévotion, restés manuscrits et conservés à la bibliothèque de Sainte-Geneviève. En voici l'indication :


Recueil de divers écrits, in-12, 13 volumes.
Écrits pieux et théologiques, in-8°.
Méthode pour toutes les actions de la journée, in-8°
Instructions familières pour faire les exercices spirituels, in-8°.
Exercices spirituels, in-8°.

FLICHE (Louis-Aimé), actuellement curé doyen de Bernaville et chanoine honoraire du diocèse d'Amiens, est né à Montdidier le 26 novembre 1803 ; son père était marchand de modes, sa mère se nommait Marie-Victoire Trannois ; on a de lui :

Les apprêts du beau jour de la vie, ou suite d'entretiens entremêlés de traits propres à préparer les enfants à la première communion, par l'abbé Fliche. Amiens, imprimerie Jeunet, 1858. In-18.

MANGOT (Ernest), né le 8 juin 1824, fils de Ferdinand Mangot, docteur en médecine, et de Suzanne Philippine Piolet, a suivi comme son père la carrière médicale, et a publié l'Essai sur la topographie médicale de la ville de Montdidier, dont nous avons parlé à la page 330.


FIN DU TROISIÈME ET DERNIER VOLUME.

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